Pensez à votre retraite même si vous vous expatriez.
Vous avez choisi de vous lancer dans l'expatriation, vous aurez donc un statut de détaché ou d'expatrié, qui sera déterminé par votre employeur. Cependant, selon le choix de celui-ci, votre protection sociale sera différente.
Quelle retraite pour les expatriés ?
Il existe deux cas de figure pour la retraite des expatriés,
- la retraite des expatriés qui sont détachés par leur entreprise : ces derniers bénéficient toujours de la protection sociale française ;
- la retraite des expatriés qui sont expatriés par leur entreprise : ceux-ci ne dépendent plus de la protection sociale française, mais de celle du pays de destination.
Retraite des expatriés avec le statut détaché
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Vous avez le statut de détaché, vous n'avez pas de perte de droit et les cotisations qui sont dues sont les mêmes que si vous aviez cotisé en France. De ce fait, vos périodes de détachement seront prises en compte dans le calcul de votre retraite de base.
La retraite complémentaire
Vous continuez à cotiser à la retraite complémentaire Agirc-Arrco comme si vous exerciez votre activité en France.
Bon à savoir : les régimes Agirc et Arrco ont fusionné au 1er janvier 2019 en un seul régime (Agirc-Arrco) piloté par les partenaires sociaux. Ce régime de retraite (obligatoire pour tous les salariés du secteur privé) continue à fonctionner par points.
Retraite des expatriés avec le statut d'expatrié
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En règle générale, l'expatrié est affilié au régime local d'assurance vieillesse de son pays d'accueil.
- Vous avez travaillé dans un État membre de l'Union européenne :
- Vos droits acquis en France et ceux acquis dans le pays de destination seront cumulés.
- C'est-à-dire qu'au moment de percevoir votre retraite, vous recevrez de chacun des pays dans lesquels vous avez cotisé, le plus important des deux montants.
- S'il y a une convention de sécurité sociale signée entre la France et le pays d'expatriation, c'est le texte de la convention qui décidera de la procédure à suivre.
- Si l'État est non signataire d'une convention avec la France et hors Union européenne, tous vos droits seront perdus. Vous cotiserez donc au régime local, si ce dernier est obligatoire et vous liquiderez votre retraite séparément.
Pour prendre votre retraite sereinement et conserver un niveau de vie décent, il est recommandé d'adhérer au régime volontaire d'assurance vieillesse de la CFE (Caisse des Français à l'étranger). Il en est de même pour votre conjoint si celui-ci ou celle-ci devait quitter son travail pour vous suivre dans votre pays d'expatriation. C'est la solution idéale pour conserver ses droits acquis.
La retraite complémentaire
L'employeur qui vous a recruté en France peut, avec votre accord, vous affilier à :
- ses caisses de retraite complémentaires ;
- auprès de la CRE ou de l'IRCAFEX, si vous remplissez l'une des conditions suivantes :
- vous devez avoir cotisé auprès du régime Agirc-Arrco au titre d'une activité antérieure ;
- avoir cotisé à l'assurance vieillesse de la CFE au titre de l'activité exercée à l'étranger.
Retraite expatrié : l'adhésion individuelle
Vous ne faites par partie des cas énumérés ci-dessus ou votre entreprise ne souhaite pas vous affilier aux caisses de retraite complémentaire Agirc-Arrco : il vous est possible de continuer à cotiser aux régimes de retraite complémentaire français à titre individuel par l'intermédiaire de Humanis international Retraite Agirc-Arrco. Et cela, quel que soit le pays d'accueil où vous exercez votre activité salariée.
Cependant, il faut remplir l'une des 2 conditions suivantes :
- vous devez avoir cotisé auprès du régime Agirc-Arrco au titre d'une activité antérieure ;
- avoir cotisé à l'assurance vieillesse de la Caisse des Français de l'étranger au titre de l'activité exercée à l'étranger
Pour ce faire, vous ferez votre demande d'affiliation auprès de Humanis international Retraite Agirc-Arrco.
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