
La formation des avocats se fait en 2 temps : un cursus universitaire, puis l'école d'avocat.
Formation avocat : université de droit
Première étape de la formation d'avocat, les études universitaires :
- L'élève n'a pas son baccalauréat : il s'inscrit dans une université en capacité de droit, formation de 2 ans ; après obtention du diplôme, l'élève commence le parcours universitaire de droit.
- L'élève a son baccalauréat : il s'inscrit dans une université de droit.
Le cursus universitaire se déroule sur 4 ans minimum : 3 années de licence et une année de master 1.
Bon à savoir : depuis le 1er février 2023, la plateforme monmaster.gouv.fr remplace le portail trouvermonmaster.gouv.fr. Cette plateforme permet aux étudiants de s’inscrire en première année de master et de consulter toutes les offres de formation en master. Les candidatures ouvrent le 22 mars 2023. La phase d'admission a lieu entre le 23 juin et le 21 juillet 2023. Les étudiants qui acceptent une proposition d'admission peuvent s’inscrire définitivement dans l'établissement jusqu'au 30 septembre 2023 (arrêté du 28 février 2023). En l’absence de réponse à la fin de la période d’admission, la candidature est réputée être rejetée.
Au terme du master 1, l'élève peut se spécialiser dans une branche du droit en faisant un master 2, sur une durée de 1 an.
Formation avocat : l'école d'avocats
Les élèves titulaires d'un master 1 en droit peuvent être candidats à l'examen d'entrée dans un Centre Régional de Formation à la Profession d'Avocat (CRFPA) ; ils doivent préalablement s'inscrire dans l'IEJ de leur choix.
Liste des écoles d'avocat : www.cnb.avocat.fr/fr/annuaire-ecoles.
Bon à savoir : l'inscription dans un IEJ détermine l'école d'avocat pour laquelle l'élève postule ; le concours d'entrée diffère selon les écoles, et certains sont plus faciles que d'autres.
C'est l'examen le plus difficile de la formation des avocats ; pour s'y préparer, les élèves peuvent :
- suivre la formation de 1 an offerte par l'Institut d'Études Judiciaires (IEJ) ;
- et/ou suivre une formation – très onéreuse – de quelques mois au sein d'une prépa privée.
Sous certaines conditions, l'élève titulaire d'un doctorat en droit peut être dispensé de l'examen d'entrée.
Bon à savoir : l'élève ne peut se présenter plus de 3 fois à l'examen d'entrée.
Une fois l'examen d'entrée obtenu, l'élève devient « élève avocat » ; la formation se fait alors en 3 temps :
- 6 mois de cours théoriques à l'école ;
- 6 mois de stage dans un cabinet d'avocat ;
- 6 mois de Projet Pédagogique Individuel : stage en entreprise ou master 2.
Au terme des 18 mois, l'élève avocat présente l'examen de sortie : le Certificat d'Aptitude à la Profession d'Avocat, qui représente généralement une simple formalité. L'élève est alors avocat ; pour pouvoir exercer, il doit s'inscrire et prêter serment auprès d'un barreau.
Bon à savoir : l'accès des ressortissants communautaires à la profession d'avocat est organisé aux articles 89 et suivants de la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 (tels qu'issus de l'ordonnance n° 2016-1809 du 22 décembre 2016). L'avocat exerçant sous son titre professionnel d'origine, qui justifie d'une activité effective et régulière sur le territoire national d'une durée au moins égale à trois ans en droit français, peut accéder à la profession d'avocat. Si ces conditions ne sont pas remplies, un accès partiel à la profession (pour les activités de consultation juridique ou de rédaction d'actes sous seing privé) est possible sur autorisation du garde des Sceaux (les modalités d'application de cette mesure ont été précisées par le décret n° 2017-1370 du 20 septembre 2017).
À noter : jusqu'au 31 janvier 2020, un avocat ne pouvait pas être président du conseil d’administration d’une société anonyme (SA), membre du directoire ou directeur général d’une SA. Depuis le 31 janvier 2020 en revanche, un avocat peut être président du conseil d’administration d’une SA dès lors qu’il n’est pas aussi directeur général de cette SA. Toutefois, il ne peut toujours pas être membre du directoire ou directeur général (décret n° 2020-58 du 29 janvier 2020).