Travaillant dans des centres agréés par l'État, les moniteurs d'auto-école ont pour fonction de préparer les futurs automobilistes aux aléas du trafic routier. Ces dernières années, la profession se transforme et le diplôme qui y donne accès s'acquiert avec plus de labeur.
Moniteur auto-école : en quoi consiste son métier ?
Définition du métier
Le moniteur d’auto-école est un professionnel de la route, dont le métier consiste à enseigner aux nouveaux conducteurs comment manœuvrer un véhicule et s'insérer dans le flux de la circulation des axes routiers.
Le moniteur propose à chacun de ses élèves une formule d’apprentissage adaptée à ses besoins : stages intensifs ou cours particuliers. Il se charge également d’inscrire ses élèves aux examens de conduite.
Apprentissages théorique et pratique
Le métier de moniteur d’auto-école se divise en deux parties :
- La première partie consiste à inculquer un enseignement théorique aux futurs conducteurs, à savoir, le Code de la route :
Durant des séances collectives, l’élève répond à un QCM de mise en pratique. Le moniteur donne et explique les bonnes réponses à la fin de l’évaluation. Lorsque le candidat commet peu d’erreurs (cinq fautes maximum sur un questionnaire de 40 questions), il peut alors être présenté à l’examen théorique.
- La seconde partie du métier de moniteur d’auto école est la pratique :
Des cours individuels sont organisés afin que les futurs conducteurs sachent manœuvrer un véhicule et évoluer dans le flux de la circulation, en ville ou hors agglomération. Pour ce faire, le véhicule employé par le moniteur d'auto-école dispose d'une double commande et de rétroviseurs qui lui permettent d’intervenir au moindre faux pas du jeune conducteur.
Devenir moniteur d'auto-école
Les compétences requises
Fins pédagogues et pourvus de qualités relationnelles, les moniteurs d'auto-école apprennent à leurs élèves aussi bien la théorie de la conduite que la pratique, ainsi que le civisme. Le moniteur se doit d'être diplomate, et posséder de réelles qualités relationnelles.
La formation
En France, on dénombre 26 000 moniteurs d’auto-école, qui exercent en grande partie dans les agglomérations.
Pour exercer ce métier, il faut être en possession d’un diplôme d’État ouvert aux plus de 20 ans. Le permis voiture (B) doit avoir été obtenu plus de deux ans auparavant. Attention, il faut aussi pouvoir attester de ses bonnes mœurs et fournir un casier judiciaire vierge.
Devant la recrudescence des besoins, la profession évolue et le diplôme s’obtient avec plus de labeur : depuis 2016, le Titre professionnel d’Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière (ECSR) permet désormais de devenir moniteur d'auto-école. Pour l’obtenir, il faut suivre une formation en alternance de 910 heures dans un centre agréé et de 280 heures en entreprise.
Bon à savoir : Avant 2016, le Brevet pour l'Exercice de la Profession d’Enseignant de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière (BEPECASER) donnait accès, une fois en poche, à une formation annexe de 600 heures pour qui souhaitait obtenir une autorisation préfectorale pour enseigner.
Être moniteur d'auto-école au quotidien
Le moniteur dispose de plages horaires disparates afin de se plier au mieux aux disponibilités des futurs conducteurs. La profession, réglementée, offre un début de carrière au SMIC et un statut de salarié.
Au bout de 3 années passées à enseigner dans un centre agréé, il peut s’installer à son compte.
Une spécialisation est également possible : deux-roues, poids lourds… Il peut même devenir inspecteur du permis de conduire au bout d'un certain temps.