
Vous êtes tenté(e) par le métier de sage-femme mais ne savez pas trop quelles sont ses missions et surtout, quel parcours faire pour accéder à cette profession ? Toutes nos réponses sur la question maintenant.
Rôle de la sage-femme
La sage-femme (qui peut être un homme !) est chargée de surveiller la grossesse, le travail et l'accouchement, et de donner les soins à la mère et à l'enfant après l'accouchement :
- Elle peut pratiquer des examens cliniques et paracliniques ou en prescrire.
- En cas de pathologie, elle collabore avec le médecin responsable du suivi.
- Elle peut préparer à l’accouchement, réaliser le travail de rééducation du périnée, etc.
- Depuis 2010, le suivi gynécologique et la prescription de la contraception aux femmes en bonne santé peuvent également relever de cette profession.
- Depuis le 6 juin 2016 (décret n° 2016-743 du 2 juin 2016), elle peut :
- vacciner l'entourage de la mère et du nouveau-né, dès la grossesse et pendant les huit semaines qui suivent l'accouchement ;
- pratiquer l'IVG médicamenteuse.
Bon à savoir : un arrêté du 10 octobre 2016 fixe la liste des vaccinations que les sages-femmes sont autorisées à pratiquer : coqueluche, diphtérie, hépatite B, grippe, infections invasives à méningocoque C ou à Haemophilus influenzae de type b, oreillons, poliomyélite, papillomavirus humain, varicelle, rougeole, rubéole et tétanos.
Notez que les sages-femmes peuvent aujourd’hui prescrire des arrêts de travail de plus de 15 jours ou les renouveler (article L. 162-4-4 du Code de la sécurité sociale). Elles peuvent prescrire les dispositifs médicaux et médicaments, dont la liste est fixée par arrêté, ainsi que les examens strictement nécessaires à l'exercice de leur profession. Elles peuvent aussi prescrire le dépistage et les traitements d’une infection sexuellement transmissible à leurs patientes et à leurs partenaires sans avoir besoin d’en référer au médecin traitant (article L. 4151-4 du Code de la santé publique).
Sage-femme : études
5 années d’études sont nécessaires pour devenir sage-femme :
- Première étape : le baccalauréat (avec des spécialités scientifiques de préférence).
- Deuxième étape : depuis la rentrée 2020, le parcours spécifique « accès santé » avec une option d'une autre discipline (PASS), une licence avec option « accès santé » (L.AS) pour accéder aux études de santé MMOP (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie).
Bon à savoir : la PACES (première année commune aux études de santé) qui conduisait au concours pour accéder en 2e année de médecine est supprimée depuis la rentrée 2020. De nouvelles modalités d'accès aux études de santé ont été mises en place (décret n° 2019-1125 du 4 novembre 2019). Les étudiants peuvent choisir entre différentes voies d'accès aux études de médecine : un PASS, une L.AS ou encore une formation de 3 ans conduisant à un titre ou diplôme d'État d'auxiliaire médical. Le nombre d'étudiants admis en 2e année dans les différentes filières est défini par les universités (numerus apertus) et les agences régionales de santé (ARS).
- Troisième étape : accéder à une école de sages-femmes ou continuer au sein de l’université.
- Quatrième étape : le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques (DFGSMa) : 2e et 3e année de maïeutique.
- Cinquième étape : le diplôme d'état (DE) de sage-femme (4e et 5e année de maïeutique - donne accès au grade de master).
Bon à savoir : il n'y a plus de tirage au sort pour sélectionner les étudiants s'inscrivant en 1re année de licence ou en PASS. La plateforme d'inscription dans l'enseignement supérieur, Parcoursup, remplace le portail Admission Post-Bac (APB) depuis janvier 2018. Parcoursup permet aux lycéens, apprentis ou étudiants en réorientation qui souhaitent entrer dans l'enseignement supérieur de se pré-inscrire et de déposer leurs vœux de poursuite d'études, puis de répondre aux propositions d'admission des établissements dispensant des formations de l'enseignement supérieur (licences, STS, IUT, CPGE, écoles d'ingénieurs, PASS, etc.). Les bacheliers qui n'ont reçu aucune proposition sur Parcoursup (en phase principale ou complémentaire) peuvent bénéficier d'une aide financière (comprise en 200 et 1 000 €) s'ils acceptent une proposition de la Commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) entraînant un déménagement.
À noter : une contribution vie étudiante et de campus (CVEC) de 100 € (année scolaire 2023-2024) doit être réglée avant l'inscription dans un établissement d'enseignement supérieur. Le paiement de la contribution s'effectue depuis le site de la CVEC. Certains étudiants sont toutefois exonérés (étudiants boursiers ou bénéficiaires d'une aide spécifique annuelle, réfugiés, bénéficiaires de la protection subsidiaire, etc.).
De nombreux DU (diplômes universitaires) permettent d’accéder à des spécialisations :
- échographie obstétricale ;
- sexologie ;
- santé publique ;
- grossesse à haut risque et recherche clinique ;
- médecine fœtale, etc.
Bon à savoir : depuis la rentrée scolaire 2018, il est prévu pour les étudiants inscrits dans les formations donnant accès aux professions de santé un service de sanitaire de 3 mois (décret n° 2018-472 du 12 juin 2018 relatif au service sanitaire des étudiants en santé). Inclus dans les programmes des formations concernées, ce service se substitue à des activités pédagogiques ou à des stages existants et doit permettre de diffuser sur le territoire des actions de prévention menées par les étudiants auprès de publics fragiles.
Compétences nécessaires pour devenir sage femme
Dotée de compétences scientifiques et médicales, la sage-femme se doit aussi de posséder :
- un excellent sens relationnel ;
- une capacité à établir une relation de confiance avec la femme et le couple ;
- l’envie d’aider et de soutenir la femme et le couple ;
- un bon sens de la pédagogie ;
- une bonne gestion des émotions ;
- un grand sens des responsabilités : la santé et la sécurité des patientes et des nouveau-nés dépendent de la sage-femme, il faut donc savoir réagir en cas de difficultés et faire preuve de tact et de tolérance.
Renseignements complémentaires
Les sages-femmes peuvent exercer en tant que salarié :
- dans des établissements de soins publics ou privés (80 % actuellement d'entre elles) ;
- en cabinet libéral ;
- comme salariées de la fonction publique territoriale dans les services de Protection Maternelle et Infantile (PMI).
À l’hôpital, une sage-femme débute avec un salaire d'environ 1 980 € brut par mois et de 3 820 € brut en fin de carrière.
Pas besoin d'être sage-femme pour savoir certaines choses sur l'accouchement :
- Comment différencier le vrai travail du faux ?
- Peur de l'accouchement : nos conseils pour la surmonter
- Préparer un projet de naissance avant l'accouchement