On connaît l'importance et l'utilité des pieds du cheval et c'est le maréchal-ferrant qui en a la responsabilité. Il est indispensable, pour l'exercice de ce beau métier artisanal, d'avoir une excellente condition physique mais aussi des connaissances pointues sur les différents problèmes de locomotion que peut rencontrer l'équidé.
Fonctions et profil du maréchal-ferrant
À quoi sert le maréchal-ferrant ?
Le rôle du maréchal-ferrant est d'entretenir les sabots et les pieds des chevaux. Il faut savoir que la corne pousse toutes les 5 à 8 semaines. Il intervient donc régulièrement pour :
- parer les sabots, c'est-à-dire qu'il extrait le surplus de corne tout en conservant la taille et la forme du sabot ;
- ferrer les sabots, à chaud ou à froid.
Le maréchal-ferrant va donc réaliser de « belles chaussures » sur mesure au cheval, tout en tenant compte de ses aplombs. Il intervient également sur la réalisation de fers spécifiques, comme des fers thérapeutiques ou orthopédiques.
Toutefois, le rôle de cet artisan ne s'arrête pas là ; il doit également avoir des connaissances assez affinées sur les pathologies aiguës qui peuvent être liées aux pieds et aux membres du cheval. Il travaille souvent d'ailleurs en étroite collaboration avec le vétérinaire.
Pour résumer, le maréchal-ferrant a une place essentielle au sein des professionnels de santé du cheval. Il rectifie les aplombs et choisit une ferrure adaptée au pied de l'animal. Il est, de façon générale, présent et disponible pour prodiguer des conseils et des soins, selon la qualité de la corne, de la discipline pratiquée, des saisons et de l'hébergement du cheval (box ou pré).
Un métier pour les robustes
Pour exercer ce métier, il faut être solide, résistant, patient, avoir un bon relationnel et ne pas avoir peur d'approcher et de manipuler le cheval. En effet, il peut être un jeune poulain n'ayant jamais été ferré, un cheval de trait aux pieds très imposants, un étalon fougueux, une jument en chaleur ou encore un cheval de course.
Gardez en tête que le maréchal-ferrant travaille durant des heures, le dos courbé et les genoux fléchis. En maréchalerie, et à l'exception peut-être des abdominaux, tous les muscles sont sollicités.
Maréchal-ferrant : indépendant ou salarié ?
La plupart des maréchaux-ferrants sont indépendants. Ils sont donc artisans et inscrits à la chambre des métiers. Pour s'installer, il va donc falloir investir, le plus lourd investissement étant le véhicule. Suivent alors le matériel de base (comme l'enclume, la pince à parer, la râpe, la tricoise, le tablier, le four à gaz, etc.), le stock de fers et de clous.
Pour se donner toutes les chances, il est aussi judicieux d'avoir un portefeuille clients. Cela permet d'avoir un certain nombre régulier de chevaux à entretenir et de réaliser un chiffre d'affaires minimum suffisant. Il faut ainsi démarcher les centres équestres, les écuries de course, les haras et les propriétaires.
Les clients se situent souvent dans un rayon de 50 à 100 km, ce qui implique que le maréchal-ferrant est très souvent sur la route. Il doit donc bien gérer son planning et remédier à des impératifs d'urgence, comme un cheval qui déferre juste avant un concours ou une course officielle.
Contrairement aux grosses structures, les particuliers paient à la livraison, sans crédit ni intermédiaire, ce qui est un avantage non négligeable pour l'artisan.
L'exercice de ce métier doit être motivé par une véritable passion, car les journées sont très longues ! Le maréchal-ferrant commence souvent de très bonne heure le matin et termine en fin d'après-midi, voire tard le soir après avoir rencontré les propriétaires, rentrant eux-mêmes de leur journée de travail.
Bon à savoir : à compter du 1er juin 2017 (décret n° 2017-767 du 4 mai 2017), certains artisans comme le maréchal-ferrant, doivent être titulaires d'une qualification professionnelle par métier et non plus par groupe d'activité. Pour pouvoir se mettre à son compte, le maréchal-ferrant doit donc avoir un CAP, BEP ou un diplôme équivalent dans son métier ou dans la partie d'activité qu'il souhaite exercer.
Cursus et formations pour devenir maréchal-ferrant
Le métier de maréchal-ferrant est en expansion. C'est un emploi durable qui permet aux jeunes ou aux personnes en reconversion de pouvoir s'installer.
Les formations permettant d'accéder à ce métier sont :
- le CAPA (certificat d'aptitude professionnelle agricole) spécialisation maréchalerie (après la classe de 3e) ;
- le BTM (brevet technique des métiers) maréchalerie (niveau BAC)
Bien entendu, il est préférable de suivre ces formations en apprentissage ou en alternance. Il est possible ensuite d'évoluer vers des spécialités, telles que l'orthopédie ou la dentisterie.
Quant au salaire :
- celui d'un maréchal-ferrant débutant et salarié : 1 500 € / mois environ ;
- pour un indépendant (tout dépend du nombre de chevaux à l'entretien), comptez environ entre 50 et 80 € par cheval.