
Un nutritionniste n'est pas qu'un sinistre individu qui vous interdit de manger tout ce que vous aimez (même si c'est très mauvais pour vous), c'est avant tout un médecin spécialisé dans la nutrition.
Il prend en charge les personnes ayant :
- des problèmes de surpoids (jusqu’aux obésités morbides) ;
- des troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, etc.) ;
- une pathologie entraînant des difficultés nutritionnelles (cancer, diabète, etc.).
En d'autres mots, un nutritionniste s’assure que le régime alimentaire d'une personne est adapté à son état de santé.
Alors, que faut-il pour devenir nutritionniste ?
Important : le nutritionniste ne doit pas être confondu avec un diététicien. Le diététicien a « seulement » besoin d’un BTS ou d’un BUT (ex-DUT) en diététique.
Nutritionniste : quelles études ?
Il faut compter entre 8 et 10 années d’études pour devenir nutritionniste :
- Première étape : le baccalauréat, de préférence avec des spécialités scientifiques.
- Deuxième étape : une voie permettant d'accéder aux études de médecine : parcours spécifique « accès santé » avec une option d'une autre discipline (PASS), une licence avec option « accès santé » (L.AS) ou encore une formation de 3 ans conduisant à un titre ou diplôme d'État d'auxiliaire médical.
Bon à savoir : la PACES (première année commune aux études de santé) qui conduisait au concours pour accéder en 2e année de médecine est supprimée depuis la rentrée 2020. De nouvelles modalités d'accès aux études de santé ont été mises en place (décret n° 2019-1125 du 4 novembre 2019). Les étudiants peuvent choisir entre différentes voies d'accès aux études de médecine : un PASS, une L.AS ou encore une formation de 3 ans conduisant à un titre ou diplôme d'État d'auxiliaire médical. Le nombre d'étudiants admis en 2e année dans les différentes filières est défini par les universités (numerus apertus) et les agences régionales de santé (ARS).
- Troisième étape : le diplôme de formation générale en sciences médicales (2e et 3e années de médecine).
- Quatrième étape : après les 4e, 5e et 6e années de médecine, passage des ECN (épreuves classantes nationales). Le choix de la spécialité et/ou de la région où effectuer l'internat se fait en fonction du classement.
- Cinquième étape : internat et soutenance d'une thèse pour obtenir le diplôme d'État de docteur en médecine.
- Sixième étape : obtenir un diplôme universitaire (DU) ou un diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC).
Important : il n'y a plus de tirage au sort pour sélectionner les étudiants s'inscrivant en 1re année de licence. La plateforme d'inscription dans l'enseignement supérieur, Parcoursup, remplace le portail Admission Post-Bac (APB) depuis janvier 2018. Parcoursup permet aux lycéens, apprentis ou étudiants en réorientation qui souhaitent entrer dans l'enseignement supérieur de se pré-inscrire et de déposer leurs vœux de poursuite d'études, puis de répondre aux propositions d'admission des établissements dispensant des formations de l'enseignement supérieur (licences, STS, IUT, CPGE, écoles d'ingénieurs, PASS, etc.). Les bacheliers qui n'ont reçu aucune proposition sur Parcoursup (phase principale ou phase complémentaire) peuvent bénéficier d'une aide financière (comprise en 200 et 1 000 €) s'ils acceptent une proposition de la Commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) entraînant un déménagement.
Bon à savoir : il est prévu pour les étudiants inscrits dans les formations donnant accès aux professions de santé un service sanitaire de 3 mois (décret n° 2018-472 du 12 juin 2018 relatif au service sanitaire des étudiants en santé). Inclus dans les programmes des formations concernées, ce service se substitue à des activités pédagogiques ou à des stages existants et doit permettre de diffuser sur le territoire des actions de prévention menées par les étudiants auprès de publics fragiles.
À noter : une contribution vie étudiante et de campus (CVEC) de 100 € (année scolaire 2023-2024) doit être réglée avant l'inscription dans un établissement d'enseignement supérieur. Le paiement de la contribution s'effectue depuis le site de la CVEC. Certains étudiants sont toutefois exonérés (étudiants boursiers ou bénéficiaires d'une aide spécifique annuelle, réfugiés, bénéficiaires de la protection subsidiaire, etc.).
Compétences nécessaires : patience, disponibilité, observation
En dehors des compétences médicales, être nutritionniste réclame :
- une bonne disponibilité ;
- un équilibre personnel ;
- un grand sens de l'observation ;
- des capacités à établir des relations de confiance avec les malades ;
- de la patience et de l’empathie ;
- une résistance physique et nerveuse.
Renseignements complémentaires
Le nutritionniste peut travailler :
- en centre hospitalier ou dans une clinique ;
- en cabinet libéral ;
- dans un réseau de santé ;
- dans un organisme sportif ;
- dans l’industrie agroalimentaire.
Son salaire dépendra de son statut :
- En hospitalier les salaires sont définis selon le métier et l’ancienneté (environ 1800 € brut pour un débutant).
- En libéral, le salaire va dépendre de la patientèle.
Vous êtes un peu refroidi par les exigences du poste ? Pas besoin d'être nutritionniste pour commencer à adopter un style de vie sain... :