
Le peintre en bâtiment est un ouvrier qualifié qui apporte la touche finale à un chantier de construction ou de rénovation.
Sa mission ? Recouvrir d’un revêtement, en extérieur et à l'intérieur, murs et plafonds des locaux d'habitation, administratifs, industriels ou commerciaux.
Sa formation peut se faire à différents niveaux de qualification, du niveau 3 (CAP) au niveau 5 (bac + 2).
À noter : un diplôme de niveau 3 selon le cadre national des certifications professionnelles (CNPC, créé par le décret n° 2019-14 du 8 janvier 2019), correspond au niveau V de la nomenclature antérieure et équivaut à niveau BEP ou CAP. Un diplôme de niveau 5 selon le CNPC correspond au niveau III de la nomenclature antérieure et équivaut au niveau bac + 2.
Présentation du métier de peintre en bâtiment
Le travail d’un peintre en bâtiment consiste à recouvrir les murs et les plafonds de revêtements. Objectif : les protéger et à les décorer selon la demande de son client ou le cahier des charges du chantier.
Il lui incombe aussi de mettre en place son chantier : préparation des surfaces, passage de l’enduit, lessivage, décapage, ponçage, etc.
Il choisit et se procure les coloris demandés par le client ou recommandés par le chef de chantier avant d'appliquer la peinture en plusieurs couches : au rouleau sur les grandes surfaces, au pinceau pour les finitions.
Plus l'entreprise qui l'emploie est de taille réduite, plus le peintre en bâtiment peut aussi être polyvalent : pose de papiers peints, installation de menuiseries et d'éléments d’isolation, découpe et pose de vitrages, etc.
Le peintre en bâtiment doit faire preuve de plusieurs qualités :
- parfaite connaissance des coloris et des textures de peinture ;
- maîtrise de plusieurs techniques d’application selon les matériaux ;
- dextérité ;
- bonne santé physique ;
- absence de vertige (travail en hauteur, sur échelles et échafaudages) ;
- rapidité d'exécution ;
- rigueur.
Côté salaire, un peintre en bâtiment débutant perçoit un salaire aux environs du Smic (1 480 € brut mensuel). Un chef d’équipe peut toucher jusqu'à 1 700 €. Un entrepreneur en peinture peut dégager des revenus mensuels de 2 300 à 4 400 €.
Formation de niveau 3 (anciennement V) : CAP peintre applicateur de revêtement
Le CAP peintre applicateur de revêtement est un diplôme qui se prépare en 2 ans après la classe de 3e, dans plus de 250 établissements en France, dont la moitié en apprentissage. Pour les élèves en cursus classique, la période de formation en milieu professionnel est de 14 semaines.
Bon à savoir : depuis février 2021, la plateforme gouvernementale InserJeunes propose aux jeunes des conseils dans leurs choix d’orientation. Accessible dès la troisième en voie professionnelle, en lycée professionnel ou en CFA, la plateforme présente des indicateurs clés sur chaque formation et sur leurs débouchés.
Formations de peintre en bâtiment de niveau 4 (bac et bac + 1)
BP (brevet professionnel) peinture applicateur de revêtements
BP (brevet professionnel) peinture applicateur de revêtements est un diplôme de niveau bac.
Le titulaire de ce diplôme exerce ses activités en tant que compagnon professionnel. Il travaille seul ou en équipe, selon la taille du chantier. Il peut diriger et former quelques personnes, mais aussi conseiller les clients. Par ailleurs, grâce à ses connaissances en matière de couleurs, de styles et de formes, il est en mesure d'effectuer des travaux simples de décoration.
En France, près de 70 établissements proposent ce diplôme, systématiquement préparé en apprentissage, comme tous les BP.
Bac pro aménagement-finition du bâtiment (dominante peinture)
Ce diplôme, qui se prépare en trois ans après la 3e, est ouvert aux élèves de 3e, aux titulaires de BEP et CAP (qui le passeront, eux, en deux ans). Il permet d'acquérir des connaissances plus approfondies dans le secteur du bâtiment. Comme les autres, c'est un diplôme qualifiant, qui permet d'accéder rapidement au monde du travail.
Le titulaire de ce bac pro intervient sur la réalisation et la conduite des travaux sur des chantiers. Il veille notamment à la continuité du chantier et au respect des délais, en s'appuyant sur des études techniques. Il a aussi pour mission d'encadrer et d'animer une petite équipe. Avec l'expérience, il peut évoluer vers la qualification de chef d'équipe.
En France, une centaine d'établissements (CFA et lycées professionnels) préparent à ce diplôme, dont une trentaine en apprentissage. Ceux qui suivent le cursus classique doivent effectuer 16 semaines en entreprise.
Mention complémentaire (MC) peinture décoration (niveau bac + 1)
Ce cursus d'un an est ouvert aux jeunes jusqu'à 25 ans ayant obtenu un diplôme de niveau 4 du secteur. Il forme des peintres décorateurs aptes à poser des revêtements spécifiques, mais aussi à réaliser des finitions décoratives : imitations de marbres et de bois, trompe-l'œil, applications de dorure…
Il a aussi une mission de conseil à la clientèle : choix des produits et accessoires, harmonie des couleurs, aménagement décoratif des locaux, etc. Une vingtaine d'établissements propose cette formation, quasiment toujours en apprentissage.
Bon à savoir : à compter du 1er janvier 2025, l'intitulé « mention complémentaire (MC) » est remplacé par celui de « certificat de spécialisation (CS) » (décret n° 2023-824 25 août 2023 et arrêté du 25 août 2023).
Formation de niveau 5 (anciennement III, bac + 2) : BTS aménagement-finition
Le titulaire de ce diplôme peut s'insérer dans toute entreprise de construction et de rénovation : peinture, plâtrerie, vitrerie, revêtements muraux et de sol, aménagement intérieur, etc. Il peut y assister le chef d'entreprise, conduire et encadrer les travaux.
Parmi ses attributions figurent l'élaboration de dossiers techniques, la préparation, la conduite et la gestion de chantiers. Il peut aussi exercer des fonctions commerciales. À terme, ce professionnel pourra reprendre ou créer une entreprise.
En France, on compte une petite vingtaine d'établissements (lycées ou structures privées) qui préparent à ce diplôme, pour la plupart en apprentissage.
À noter : le métier est également accessible via la formation continue, avec titres professionnels.