
On peut être vétérinaire équin et ne pas forcément avoir un niveau équestre très élevé. Le vétérinaire équin soigne d'ailleurs aussi d'autres équidés, comme l'âne ou le mulet. Toutefois, les études nécessaires à l'exercice de ce métier sont très sélectives. Le parcours est assez long, souvent difficile et parfois semé d'embûches.
Profil requis pour être vétérinaire équin
Comme beaucoup de métiers équins, il faut avant tout ne pas compter ses heures. Souvent contraignants, surtout lors des gardes de nuit, jours fériés et week-ends, les horaires sont difficiles. Il faut aimer son métier, et bien entendu les chevaux, sans en avoir peur.
Le vétérinaire équin se déplace souvent car les consultations ont rarement lieu en cabinet ou en clinique.
Si ce choix professionnel est très intéressant pour les passionnés, il demande au praticien les qualités suivantes :
- de la disponibilité ;
- du sérieux ;
- du courage ;
- de la détermination ;
- une grande capacité à savoir à la fois gérer les situations difficiles, mais aussi à décider rapidement ;
- une implication physique et psychologique importante car la vie de famille est malheureusement parfois entravée.
À noter : certains vétérinaires continuent d'exercer dans les campagnes, tandis que d'autres préfèrent s'installer aux abords des grandes villes.
Journée type d'un vétérinaire pour chevaux
Le vétérinaire équin n'a pas le choix : il parcourt des kilomètres pour consulter plusieurs animaux dans une même journée. Il démarre tôt le matin pour les premières consultations et enchaîne ensuite dans des centres équestres, chez les propriétaires, les éleveurs, voire sur les hippodromes.
Les visites peuvent être très variées et les consultations prendre plus ou moins de temps. Voici l'exemple d'une journée type :
- gros bilan locomoteur ;
- visite d'achat ;
- insémination pour poulinage difficile ;
- simple consultation pour un vaccin ;
- examen d'une boiterie (examen statique et examen dynamique) ;
- urgence : colique, fourbure, importante blessure ;
- intervention pour problèmes de peau, de dos et de respiration.
Une urgence peut chambouler tout le planning du vétérinaire. Parfois, il ne prend pas le temps de déjeuner et finit souvent très tard le soir.
Bon à savoir : la chirurgie se réalise essentiellement en clinique (ablation d'une tumeur, castration, fracture).
Importance de la collaboration entre le propriétaire du cheval et le vétérinaire
Une bonne communication est essentielle entre propriétaires et vétérinaires. Pourtant, le dialogue n'est pas toujours facile entre les deux parties.
Le cheval est malade, le propriétaire est inquiet, en état de stress et questionne le vétérinaire. Ce dernier lui transmet parfois des informations plus ou moins compréhensibles. La barrière du langage peut s'installer car le propriétaire n'est pas forcément un professionnel du monde du cheval.
Malgré son planning très chargé, le vétérinaire doit donc prendre le temps d'expliquer, le plus simplement possible et en évitant trop de termes techniques, les problèmes que rencontre l'animal. Comme tout praticien, il doit avoir une approche audible, précise et rassurante.
Quelle formation pour devenir vétérinaire équin ?
Il faut être excellent élève et avoir un très bon dossier scolaire, surtout en mathématiques, physique, chimie et biologie. Comptez 7 années d'étude après le BAC (2 ans de prépa et 5 années en école) pour préparer le diplôme d'État de docteur vétérinaire (DEV).
En France, on distingue 4 écoles nationales vétérinaires (ENV) qui recrutent sur concours : Maisons-Alfort, Lyon, Nantes et Toulouse. Les places sont chères ! Accéder à l'une de ces écoles dépendra de votre classement au concours.
- Six années vous donnent la possibilité d'exercer en qualité d'assistant vétérinaire en décrochant le diplôme d'études fondamentales vétérinaires (DEFV) :
- 2 ans de classes préparatoires ;
- 4 ans de tronc commun avec stage en clinique.
- Une année supplémentaire vous permet de choisir la filière équine pour obtenir le diplôme de docteur vétérinaire. Il faut soutenir une thèse de doctorat.
- À ce stade, la poursuite de vos études est encore possible pour recevoir le diplôme d'études spécialisées vétérinaires (DESV). Pour y parvenir, trois ans supplémentaires sont nécessaires.
Important : le métier de vétérinaire équin s'exerce aussi bien en qualité de salarié qu'en profession libérale.